Not angels, 1 pour 2 avant, 2 pour un maintenant !

   On est quand même mal informé au lycée. Pour un peu, et j'aurais pu manquer les portes ouvertes de Créteil.

17 min pour une station de métro. Ca va, c’est rapide, ça change des 45 min pour rentrer du lycée. A la sortie du métro, pour aller à la fac de médecine, c’est bien indiqué.

A l’entrée, à droite, l’accueil, une dame assez sympa. Pas trop de monde pour le hall d’une fac. Bizarre. C’est peut être parce que c’est mercredi après-midi. Le coin détente suit la loge : 2 machines à café, 1 distributeur, quelques chaises. Ils en ont pour leurs sous quand même : 50 centimes pour un café à moitié vide (ou à moitié plein). Une vente de billets devant les machines à café : apparemment une soirée se prépare…

A gauche, les amphis s’alignent. Je dois dire que leur système est pas mal. Le prof est dans un des amphis, il fait le cours dans cet amphi, et il y a une retransmission avec des projecteurs dans les autres amphis.

Je ne peux pas vous décrire le reste de la fac, j’ai pas visité…

14 h : réunion dans l’amphi 1 pour des informations. L’amphi se remplit peu à peu. Des jeunes qu’on reconnaît, d’autres totalement inconnus au bataillon, et beaucoup de parents ! C’est d’ailleurs eux qui ont posé le plus de questions à la fin de la réunion. Les parents sont toujours ceux qui s’inquiètent le plus pour l’avenir des jeunes. Sinon, infos pas très originales : parcours pour être médecin, matières enseignées, pourcentage de réussite etc. Notez qu’on nous déconseille d’aller à Bondy, et que les kinés ne connaissent pas le chômage. Bref, ¾ d’heure de blablas, mais ça valait la peine de venir, rien que pour voir l’ambiance.

L’atmosphère est détendue, ça m’a d’ailleurs rassuré. Les étudiants ne sont pas là à stresser comme des fous ou à se faire des coups mesquins pour gagner une place dans le classement. Mais c’est peut-être parce que je ne regardais pas les étudiants de première année, et/ou parce que je ne suis pas allée faire un tour à la bibliothèque ou dans la salle d’étude…

15 h : fin des portes ouvertes (pour moi). Je sors, des tas de jeunes attendent les petits lycéens pour nous refiler leurs prospectus sur les prépas privées. Or d’après l’étudiante de deuxième année interrogée durant la réunion, les prépas « ça sert à rien, sinon à perdre son argent ». Enfin, c’est bien beau de dire ça une fois qu’on a passé et réussi le concours en prenant une prépa…

Il fait beau, les étudiants (on remarque une majorité de filles) sont dehors. Ils fument. Et pas que des cigarettes. C’est quand même paradoxal. Ils s’apprêtent à être médecin, je suis sûre qu’ils ont fait des stages dans des hôpitaux, et ont par conséquent eu la possibilité de voir les ravages du tabac et autres substances illicites, mais ça ne les effraie pas. C’est juste histoire de, ou peut-être pas.  

16 min pour rentrer, et un D S de physique chimie à bosser…

Hier, un fait inexplicable s’est produit. Après une dure journée de labeur passée au marché, puis au quartier chinois, puis sur l’île Saint Louis (sniff, la boutique Berthillon qui vend les succulentes glaces par 1 / 2 L était fermée…). Donc après cette dure journée, j’ai voulu faire du piano ! Oui, moi, moi qui n’ait pas touché mon piano depuis environ un an (c’est pô bien…) ! Je sors ma partition de Jeux interdits. Je la regarde. « Olala, comment je jouais ça déjà ? ». Allez, je me lance. Et je l’ai fait ! Jeux Interdits et Satie ! C’est une drôle de sensation quand même (de toucher les touches de son piano après un an sans jouer). Mais ce qui m’a étonné, c’est que quand j’avais un trou (parce que j’ai essayé de jouer sans trop regarder la partition), mais doigts se posaient tout naturellement sur les touches appropriées. Réflexes à force de répéter et répéter les morceaux ? Ou mémoire ? Ou encore chance ?

En tout cas, en voyant mes « exploits » au piano, j’ai pensais que ça allait faire la même chose avec la S.V.T. (pour savoir « restituer mes connaissances »). Eh bien : pas du tout !! Même tout le contraire, je ne me souvenais même plus du plan, c’est pour dire…Manque de réflexes ? Perte de la mémoire ? Manque de chance ?

Morale de l’histoire : apprenez régulièrement et revoir régulièrement ses leçons (ouais, c’est ça… !!)

Voilà un peu de renouveau sur ce joueb. Je voulais tout d'abord écrire un article sur "les métiers qui nous passionnent" mais finalement ça sera pour la prochaine fois. Là, j'ai envie de parler d'amitié.

Je n'ai jamais eu de chance en amitié. Mes amies d'enfance m'ont toutes lâchées, tous les efforts que je faisais pour les appeler chaque mois n'ont servi à rien. Et puis, faut voir les amies... Entre celles qui m'invitaient à des fêtes parce que personne d'autre ne pouvait, celles qui se servaient de moi, et celles qui me faisaient poiroter toute seule dehors, pour finalement me dire le lendemain "je suis désolée, j'ai pas pu venir hier". Merci ! C'est beau l'amitié !

J’ai toujours très mal évalué qui étaient mes amis. Et je ne comprenais pas pourquoi on ne me « rendait pas l’appareil », l’échange de l’amitié.

Aujourd’hui, les seuls amis d’enfance qu'il me reste (c'est à dire jusqu'au lycée) se résument à : Laura. Ca fait beaucoup tout ça... Ah, et ya aussi Thomas, enfin pas trop, mais je pense souvent à lui (je le connais depuis la maternelle alors !)

En entrant au lycée, je m'étais dit : "c'est là où tu auras tes vrais amis". Finalement, je me demande si c'est pas en fac, là-bas, on aura plus de points communs. Entre le lycée et la fac, on change, on mûrit (encore).

Bien sûr, je suis très contente d’avoir fait la connaissance au lycée de tous ceux qui m’apportent beaucoup de choses aujourd’hui. Vraiment. Ce sont de très bons amis. Mais, il faut, et j’ai toujours du mal, faire la distinction entre relations et amis. Non, c’est pas ça, faire la distinction entre amis et amis quoi ! Entre les VRAIS amis, ceux sur qui on peut compter si il nous arrive quelque chose un jour, et les autres. Parce que les vrais amis sont très très rares.

Je n’aime pas raconter ce qui se passe chez moi, ce qui ne va pas quand c’est très personnel. Mais je sais que je pourrais toujours me confier aux vrais amis.

Maintenant, comment définir, les vrais amis ? (A part dire que l’on peut compter sur eux). Sur quoi repose l’amitié entre vrais amis ? Pas besoin de se voir ou de se parler tous les jours entre vrais amis (la preuve avec ma Crevet')

En ce qui me concerne, je pense que ça peut être long avant d’arriver à une telle amitié, du coup, ça peut se compter sur les doigts de la main (ou des deux mains, ça dépend). Et il n’y a pas pire que d’être trahi par quelqu’un que le considérait comme un vrai ami car après, on n’a plus de repères, on est perdu. Donc pour moi, la clé de la véritable amitié, c’est comme la clef de l’amour (gros cliché) : l’honnêteté.

   Souvent, quand on est enfant, pré-ado, et ado, on a envie de devenir grand. Grand pour ne plus avoir cours, être plus sûr de soir, avoir un travail qui nous plaît, pas de devoirs, plus de responsabilités etc. Inversement, quand on est âgé, on veut revenir à nos premières jeunesses : marre de la routine, marre des rides qui se creusent de jour en jour, marre des collègues du bureau etc. C'est tout de même étrange ! Et l'image de la vie selon Pierre Desproges dans "Vivons heureux en attendant la mort" (merci Piu) est marrante : il y a d'abord l'âge vert, puis l'âge mûr, qui, "par définition, c'est la période de la vie qui précède l'âge pourri". N'empêche, je me demande comment on peut à se point changer entre l'âge vert, l'âge mûr et l'âge pourri. Nos goûts évoluent à un point ! Ou alors on se lasse.

   Du coup, (longue intro pour venir à mon but), lorsqu'il y a un anniversaire à fêter pour une personne située entre l'âge mûr (que l'on qualifie dans ce cas d'avancé (bah oui, 60 ans c'est pas rien) et l'âge pourri (anniversaire important à ce qu'il paraît dans la culture vietnamienne), et bien, je ne sais pas quoi offrir ! (pas très subtile la transition...). En effet, j'ai proposé à mon père (a ça y est, je l'ai trahi, maintenant tout le monde sait qu'il est vieux) de lui faire un baptême de l'air (pas juste prendre l'avion en tant que passager, mais en tant que co-pilote !), son rêve lorsqu'il était jeune, mais "ça ne [lui] dit rien" !!! Et lorsque je lui demande s'il aimerait des places pour un concert de musique classique ou un tour en mongolfière, ou des vêtements : "ça ne [lui] dit rien non plus" (argg !!). C'est comme si, seul la biologie l'intéressait (il est pharmacien biologiste).

   Donc, si vous avez des idées de cadeaux originales, faîtes m'en profiter !! Surtout quand l'échéance arrive dans 4 jours.... :(

   Je viens tout juste de faire une expérience qui m'a bien fait rire... Avant, quand je chantais, je pensais que ça allait (bon, pas toujours juste, ni aussi bien que Po, mais ça allait quoi). Par exemple, à la chorale j'étais devant (je vais finir par me demander si ce n'était pas parce que j'étais trop petite...), et l'été dernier, on me disait aussi de chanter au milieu du groupe pour donner le "la".

   Aujourd'hui, tout a changé... Grâce à un logiciel, je me suis enregistrée en train de chanter (sans musique de fond, mais avec mon mp3 dans les oreilles). J'ai écouté : une horreur, une vraie casserole ! J'ai du faire des grimaces pas possible en écoutant ce que je chantais... Bon, après j'ai fait sans musique dans les oreilles, et c'était mieux, mais quand même ! Si je n'avais pas trop honte, je vous aurez fait écouter un extrait, mais non, là, c'est trop horrible !... Les impressions sont trompeuses : "rien ne dure sinon le changement !"

   Beaucoup n'ont pas compris mon pseudo msn aujourd'hui... J'avoue, je ne comprends pas non plus. Non, ce n'est pas un appel au secours ni un pseudo pessimiste ou dépressif. D'ailleurs, je ne comprends pas d'où me vient cette réputation de pessimiste mais enfin, passons.

   C'est juste que en ce moment je me pose pas mal de questions qui m'égarent. Je reprends ma réponse à un questionnaire : si j'étais un lieu, je serais un labirynthe. Des chemins qui se croisent, qui sont des culs-de-sac, des impasses, des ronds points etc etc. 

   Oui, en ce moment, je me pose pas mal de questions sur ma vie. Est-ce que je mène la vie que j'aurais aimé avoir ? Mouinon. Je me dis que si je n'étais pas venue dans ce lycée, tout serait différent. Tout, et peut être rien en fait, je ne peux pas savoir. Pourquoi ces questions qui ne mènent à rien ? Parce que l'autre jour, je suis tombée sur les blogs de mes anciennes meilleures amies (je les connais depuis la maternelle), et ça m'a fait mal. Vous vous rendez compte, c'est par hasard que je tombe sur leurs blogs ! Aucune nouvelle d'elles depuis 3 ans ! Pourtant, j'ai appelé, j'ai écrit, mais elles : rien. Au fond, qu'est ce qui définit l'amitié ? Qu'est ce qui me dit que ça ne sera pas pareil avec tous ceux qui sont aujourd'hui mes meilleurs amis ?

   Elles ont tellement changé. Moi, je suis restée la même. Pourtant, j'aurais tant voulu être comme elles sont maintenant... Au fond, si, j'ai changé, je suis devenue plus discrète, réservée qu'avant (qui l'aurait cru !?). "On ne te reconnaît plus" on m'a dit. Le temps n'a pas joué en ma faveur. On a volé ma vie, j'ai volé ma vie...

Pour répondre à ces petites annonces, il suffit de laisser un commentaire en mettant le numéro de l'annonce en en-tête

   n° Crvt : Cherche sujets de conversation intéressants pour dîner du 1er janvier (qui s'annonce long, très long) avec une fille de 1ere S (future prépa scientifique) qui (non c'est trop méchant si je le dis...bon, si tant pis) qui est très snob (soit disant parce qu'elle est dans un grand lycée parisien...). Au secours ! Aidez moi. Désespérée

   n° Gdloq : Imprimante Canon S300 à vendre à 30€ (prix à discuter). Très bon état, pas beaucoup utilisée. C'est pas une blague

   n° Ndt :  Cherche à acheter une règle Kangourou (plastique, que l'on peut tordre) pour pas cher. Sinon, je peux m'en procurer 10 pour 15 €. Donc si 9 personne en veulent aussi, on peut faire affaire... Jolie Fleur

   n°Cthr : Ai perdu une calculatrice Casio graph 25. Si quelqu'un l'a trouvée (...) dans le lycée, merci de me la rendre. The cat

   n° Fun : Cherche le répertoire (musiques) que joue le groupe (de musique) composé de certains TS 0. Zik

   Souvent, pendant les fêtes, on voit ses amis, on sort, on va au resto. Mais, quand on est au resto, seul(e) parmis tout plein d'adultes et qu'on s'ennuie : que faire ? Vous êtes dans un resto dans lequel les nappes sont en papier, et vous avez un stylo dans votre sac ? Dans ce cas, pas de problème, retournez en enfance, et dessinez... C'est ce que j'ai fait, et je vous fait partager mes oeuvres (mes 1ers mangas ! (enfin, c'est censé être inspiré de mangas...)) :

   Fait inhabituel : j’ai rangé le cagibi aujourd’hui (ça rime). C’était pas une partie de plaisir croyez moi, mais j’en avais assez d’entendre la voix douce et mielleuse de ma mère crier : « Oh, j’en ai marre, je suis pas la femme de ménage, ya que moi qui range ici ! Trang, range moi ce bazar » (oui, on m’appelle Trang à la maison).

Quoiqu’il en soit, je suis très contente (enfin faut pas exagéré) d’avoir rangé ce chantier. J’ai pu y découvrir quelques livres qui appartenaient à mon père (Ovide, Kafka, Colette, Tolstoï entre autre). Pour vous, il n’y a peut-être rien de spécial ici, mais pour moi si. J’ai toujours considéré mon père comme un scientifique et pas un littéraire, presque comme un inculte de livres (il le dit lui-même : ironie socratique ? il se minore ?), et comme il était au Viet Nam quand il a lu ces livres, je n’avais jamais pensé qu’il pouvait lire autre chose qu’un livre vietnamien (malgré la colonisation française). Et même si il n’y avait qu’une œuvre de chaque auteur, j’ai été vraiment agréablement surprise. Et maintenant, ces livres me reviennent.

D’ailleurs, ça me rappelle quelque chose qui m’est arrivé il y a quelques temps. J’avais emprunté un livre (les Essais de Montaigne) à la bibliothèque municipale, et lorsque j’ai tourné une page, qu’est-ce que je vois ? Une image. Une belle image d’un dauphin. Mais pas n’importe quelle image! C’était l’image qu’une amie de ma cousine (qui m’idolâtre… oui, bon, d’accord, qui m’aime bien quoi) m’avait offerte. Je l’avais utilisée comme marque page lorsque j’avais auparavant déjà emprunté les Essais de Montaigne, et que j'ai sans doute du l'oublier dans le livre.

Quel rapport avec les livres de mon père ? La succession par les livres. C’est tout un héritage qui se transmet. J’hérite des livres de mon père et de ce qu’il a appris par ces livres, et j’hérite de quelque chose qui m’a servi pour lire Montaigne et qui a servi à tous ceux qui ont lu Montaigne après moi (à moins que je ne sois la seule Maisonnaise à lire les Essais de Montaigne, à mais c’est vrai ça, et si j’étais la seule à lire ce bouquin, ça expliquerait pourquoi je retrouve le marque-page et pourquoi on ne me l’a pas volé ! oui, mais ça enlève toute la magie de ce que je disais… bon, c’est pas grave, disons que je ne suis pas la seule à me cultiver et à lire Montaigne...).

Et je vais finir cet article par une jolie phrase de Calvino qui résume bien cet article, et me permet de faire une ouverture (attendez, il faut que je m’en souvienne) : « les livres gardent en eux la trace des lectures qui ont précédé les nôtres et… » (ma mémoire me fait défaut, une minute) « qui… » (deux heures plus tard…, ah ! ça y est ! : ) « les livres, quand ils nous parviennent, portent en eux la trace des lectures qui ont précédé la nôtre et traînent derrière eux la trace qu’ils ont laissée dans la ou les cultures qu’ils ont traversées (ou, plus simplement, dans le langage et les mœurs) » (oui, j’avoue, j’ai du la retrouver sur le net…)